Inondations d'origine pluviale
Quelle(s) origine(s) de la sinistralité « ruissellement » (cours d’eau, réseaux, écoulements locaux, ...)
Environ 60% des coûts de la sinistralité CatNat inondation observée en France sont attribués à des phénomènes de ruissellement local (Moncoulon et al., 2020). S’il est établi que cette sinistralité « ruissellement » ne peut pas être reliée aux débordements des cours d’eau, la réalité des phénomènes qui la génèrent reste méconnue.
On peut imaginer des processus d’inondation très divers, depuis l’inondation de caves et de sous-sols liés à des apports d’eau localisés à l’échelle de la parcelle (toitures, descentes de garage, ...), jusqu’à la formation d’écoulements de surface dans les rues, qui peuvent rapidement se concentrer dans des points bas et générer des inondations avec des hauteurs de submersion importantes.
Une meilleure compréhension de la sinistralité « ruissellement » semble aujourd’hui indispensable pour trouver les leviers d’action les plus efficaces pour la réduction de ce risque, par exemple via le déploiement des solutions fondées sur la nature (SfN). Seul un partenariat fort avec des sociétés d’assurance semble aujourd’hui de nature à faire progresser la connaissance sur les origines réelles de cette sinistralité. En effet, la compréhension des phénomènes d’inondation en jeu ne semble possible qu’à partir de l’analyse détaillée de larges échantillons de sinistres, en se basant par exemple sur les dossiers d’expertise.
Le laboratoire Eau Environnement (LEE) de l’Université Gustave Eiffel développe depuis plusieurs années des projets de recherche et des partenariats avec plusieurs compagnies d’assurance (CCR, Axa, Covea, ...). Ceci constitue aujourd’hui un contexte favorable au lancement de nouveaux travaux en partenariat avec ces sociétés, pour avancer vers une meilleure compréhension de la sinistralité « ruissellement » dans les zones urbaines non exposées aux cours d’eau.
Le GT2 va notamment travailler sur les sujets suivants :
- Quelle capacité à appliquer largement les solutions fondées sur la nature (SfN) ?
- Quelle réduction possible des volumes ruisselés, selon le niveau d’alea (fréquent/rare) ?
- Quels impacts de combinaisons de SfN ?
- Comment transférer les connaissances acquises en recherche vers des outils d’évaluation plus opérationnels ?
- Qui de la ressource en eau dans le cadre de la végétalisation des villes, dans un contexte de sécheresses plus fréquentes ?